FIV: Prédire les chances de succès par les cheveux

Des chercheurs de Barcelone se sont intéressés à une hormone produite par les ovaires: l’hormone de régression müllérienne (HRM) qui permet d’estimer la réserve d’ovules d’une femme. Le taux d’HRM sanguin aiderait donc à prédire la qualité de la réponse à la stimulation ovarienne lors d’un traitement de fécondation in vitro.

En tentant de détecter cette HRM dans les cheveux de 152 femmes âgées de 18 à 65 ans, les scientifiques ont remarqué une corrélation entre sa concentration et le nombre d’ovules présents dans les ovaires. Cependant les niveaux d’HRM des cheveux suivaient mieux l’âge que les niveaux sanguins, ce qui suggère que le test des cheveux pourrait être plus concis.

Néanmoins pour les femmes ayant eu recours à la FIV, elle permet de prédire quelles femmes sont capables de bien ou mal répondre à la stimulation de leurs ovaires. A l’avenir, les femmes pourront peut être envoyer un échantillon de cheveux pour qu’il soit testé au lieu de se faire prélever un échantillon de sang. Cette technique utilisant les cheveux serait également moins coûteuse et envahissante que les tests sanguins utilisés actuellement.

Sarthak Sawarkar de la société américaine de fertilité MedAnswers explique que les niveaux d’HRM dans les cheveux pourraient être un meilleur indicateur des niveaux moyens à long terme dans le sang qu’un échantillon de sang unique. « Les cheveux sont un endroit qui peut accumuler des biomarqueurs sur plusieurs semaines, tandis que les niveaux d’hormones dans le sang peuvent fluctuer rapidement en réponse à des stimuli » a-t-elle déclaré dans un communiqué.

L’hypothèse est que la HRM serait incorporée dans les cheveux pendant leur croissance. Et pourrait ainsi s’y emmagasiner pendant quelques semaines.

Cela permettrait d’obtenir une estimation stable du taux moyen d’hormone produite par une femme. Alors que dans le sang, en comparaison, les taux d’hormones change en l’espace de quelques heures.