La baisse de la natalité est une réalité à laquelle sont confrontés la plupart des pays développés. Outre les problèmes d’infertilité dont le nombre de couples concernés est en hausse constante depuis quelques années, le retard des maternités vient aussi expliquer ce phénomène. De plus en plus de femmes ne deviennent mères qu’à 40 ans, voire plus. Or, le risque d’infertilité augmente avec l’âge. Pour remédier à ce fléau, la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, s’est exprimée sur une éventuelle légalisation de l’autoconservation des ovocytes.
La congélation d’ovocytes est très impactante
Jusqu’à ce jour, la congélation d’ovocytes n’est accessible en France qu’aux femmes qui font un don de plusieurs ovocytes ou qui sont atteintes d’une maladie pouvant affecter leur fertilité. Si elles souhaitent congeler leurs ovocytes par leur propre volonté, elles doivent partir à l’étranger, notamment en Espagne, pour le faire. Cette situation pourrait néanmoins changer avec la future loi de bioéthique qui sera proposée en Conseil des ministres d’ici l’été, selon la Ministre de la Santé. D’après cette dernière, la congélation d’ovocytes est très impactante, car non seulement elle pourrait faciliter la reproduction, mais elle boosterait aussi la fertilité des femmes âgées de 37 ans et plus.
Pour congeler leurs ovocytes, les Françaises doivent aujourd’hui suivre un vrai parcours du combattant. Elles doivent prendre un rendez-vous dans une clinique étrangère et s’y rendre pour qu’on lui explique la démarche à suivre. Elles doivent ensuite prendre contact avec un gynécologue en France qui lui servira d’intermédiaire avec la clinique étrangère. Le gynécologue lui fait passer plusieurs tests pour évaluer sa réserve ovarienne et communique les résultats à la clinique.
Les ovocytes extraits seront congelés dans de l’azote liquide à – 196°C
C’est là que commence le traitement hormonal ou stimulation ovarienne. Pendant une dizaine de jours, la patiente reçoit des injections hormonales qui stimulent la production et la maturation de ses ovocytes. Pendant tout ce temps, elle fait des échographies régulières pour vérifier l’évolution de ses ovules. Les résultats de celles-ci seront envoyés à la clinique, laquelle communiquera ensuite le meilleur moment pour faire la ponction et la congélation. Le jour venu, la patiente se rend à la clinique. La procédure se fait sous anesthésie générale. Les ovocytes extraits seront congelés dans de l’azote liquide à – 196°C. A tout moment, la patiente peut demander la décongélation de ces premiers en vue d’une fécondation in vitro.
Si cette technique est parfaite pour augmenter les chances d’être enceinte pour les femmes qui décident de retarder la maternité, elle n’en est pas moins accessible à toutes. En effet, ses coûts sont élevés. Outre le coût de l’opération qui monte à 2 000€ à 4 000€ par ponction, il faut aussi compter les frais engagés pour se rendre à l’étranger.