On estime que 10 à 15% des couples français rencontrent des difficultés à concevoir, voire ont des problèmes d’infertilité. Si la majorité d’entre eux se tournent vers les techniques de procréation médicalement assistée pour avoir un enfant, certains facteurs pourraient minimiser les probabilités d’y arriver. Une étude présentée dans la revue médicale Fertility and Sterility a montré que la dépression de l’homme réduirait les chances d’aboutir à une grossesse chez les couples suivant un traitement anti-fertilité.
Les couples dont le partenaire masculin est victime d’une dépression et fait l’objet d’un traitement antidépresseur (2,28%), ont 60% moins de chances de concevoir un enfant et de voir aboutir une grossesse que les couples « normaux ».
Des scientifiques américains ont réalisé une étude à partir des données de deux travaux de recherche incluant 1 650 femmes et 1 608 hommes. D’après les résultats de cette étude, les couples dont le partenaire masculin est victime d’une dépression et fait l’objet d’un traitement antidépresseur (2,28%), ont 60% moins de chances de concevoir un enfant et de voir aboutir une grossesse que les couples normaux. Cette étude a écarté les couples qui sont lancés dans une démarche de fécondation in vitro. En effet, ce processus est susceptible de provoquer des comportements dépressifs tels que la baisse de la qualité du sperme et la chute de la libido.
Cette étude a aussi montré qu’aucun impact n’a été constaté chez les couples dont la femme présente les mêmes symptômes dépressifs. Parmi les deux travaux de recherche dont s’inspire cette étude, le premier compare l’efficacité de deux médicaments destinés à stimuler l’ovulation chez des femmes souffrant d’ovaires polykystiques. Le second étudie trois traitements d’infertilité chez des couples rencontrant des problèmes de conception, mais dont la cause est inconnue.
L’étude pointe également du doigt les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine non sélectifs
L’étude pointe également du doigt les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine non sélectifs (non ISRS) qui sont responsables de l’augmentation des risques de fausse couche au cours du premier trimestre de 3,5 fois chez les femmes qui font l’objet d’un traitement d’infertilité. Les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (ISRS), quant à eux, semblent ne pas avoir d’incidence sur les fausses couches. Ils sont même prescrits en première intention.
Cette étude américaine offre de l’espoir aux couples ayant des problèmes d’infertilité. Elle apporte de nouvelles informations à considérer pendant les prises de décisions concernant le traitement d’infertilité.