Un nouveau record vient d’être battu dans l’univers de la fécondation in vitro. Un embryon congelé pendant 24 ans a permis à une Américaine de tomber enceinte et de donner naissance à une petite fille de 3 kilos en bonne santé. Détails.
Elle et sa fille auraient pu être meilleures amies
Emma Wren Gibson est née le 25 novembre 2017, juste après Thanksgiving, à Knoxville, dans le Tennessee, aux Etats-Unis. Cette petite fille de 3 kilos, en parfaite santé, s’est développée à partir d’un embryon qui a été congelé pendant 24 ans. Pour être précis, l’embryon a été fécondé en octobre 1992, mais n’a été implanté qu’en mars 2017. Les médecins ont fait appel à la cryoconservation, une méthode de conservation à très basse température, pour assurer la conservation et le blocage du développement de l’embryon.
Les parents d’Emma, qui ont à peu près le même âge qu’elle, ont connu des problèmes d’infertilité. Tina Gibson, la mère, est née en 1991. D’après elle, elle et sa fille auraient pu être meilleures amies. Ayant été famille d’accueil pour des enfants, le couple a d’abord envisagé la solution de l’adoption avant de se tourner vers la fécondation in vitro en utilisant un embryon issu de donneurs anonymes.
La procédure d’implantation a marché dès la première tentative. Quelques mois plus tard, Emma, une fillette de 3kg et 50 centimètres a vu le jour, en bonne santé.
Un pas de plus dans l’univers de la FIV
C’est une nouvelle prouesse réalisée dans le domaine de la fécondation in vitro. En effet, le plus vieil embryon qui a permis de donner naissance à un bébé jusqu’ici était âgé de 20 ans. Il s’agit donc d’un nouveau record bien que Tina Gibson affirme ne pas avoir fait cela pour battre un quelconque record. Selon elle, son couple voulait un bébé et c’est tout. Le reste leur importait peu.
En France, cette situation est encore loin de se produire, car la durée de conservation maximum autorisée pour un embryon est de 5 ans. Et encore, il faut que l’une des gamètes vienne d’un des deux parents. Même la congélation des ovocytes n’a pas encore obtenu une approbation légale en France sauf dans des cas très rares. Or, cette pratique est déjà courante dans des pays comme la Grande-Bretagne, l’Italie et l’Espagne.