Comment la science augmente-t-elle le taux de succès des FIV ?

Comment la science augmente-t-elle le taux de succès des FIV ?

La science a beaucoup fait évoluer le monde de la Fécondation in Vitro ces dernières années. Outre la mise au point de nouveaux procédés de PMA plus performants, on assiste aussi aujourd’hui à l’émergence de techniques d’analyses génétiques des embryons qui augmentent les chances de succès des FIV. DPI, CGH, Embryoscope … tour d’horizon sur ces différentes techniques.

 

Le DPI, la seule technique encore autorisée en France

Le Diagnostic génétique Pré-Implantatoire, également appelé DPI, est une technique d’analyse génétique développée dans les années 90, mais qui a été autorisée en France seulement en 1999. Jusqu’à ce jour, c’est encore la seule technique légalement admise en France en matière d’analyses génétiques et chromosomiques avant implantation. Le DPI est une technique de prévention utilisée dans le cadre de la procréation médicalement assistée pour détecter les éventuelles anomalies génétiques ou chromosomiques des embryons avant l’implantation dans l’utérus. Il est surtout indiqué quand les géniteurs sont porteurs d’une maladie génétique héréditaire ou d’une anomalie génétique. Dans ce cas, la technique permet d’éviter la transmission de troubles héréditaires. Une ou deux cellules seront prélevées des embryons à tester et seront analysées. Seul un embryon sain pourra donc être implanté dans l’utérus de la future mère. S’il n’y en a pas, le processus doit recommencer.

 

La technique du PGS

Quand on sait qu’une part importante des embryons obtenus en FIV présentent des anomalies, des techniques comme le PGS (Preimplantation Genetic Screening) ou criblage génétique préimplantatoire sont efficaces pour minimiser le taux d’échec et augmenter les chances de grossesse. Le PGS est une technique de laboratoire, déjà autorisée à l’étranger, qui consiste à extraire les cellules d’un embryon de 5 ou 6 jours, sans en affecter le développement, afin d’identifier ceux qui sont porteurs d’anomalies. Ainsi, on ne choisit que les embryons sains pour le transfert.

 

La CGH

L’hybridation génomique comparative, aussi appelée CGH, est une technique d’analyse du génome qui permet d’étudier les variations du nombre de copies dans l’ADN. On parle de duplications chromosomiques quand le nombre de copies est supérieur à la normale et de délétions chromosomiques en cas de perte de chromosomes. Utilisé à l’origine pour détecter l’existence de syndromes dus à des anomalies génétiques, ce procédé est aussi utilisé en FIV pour diagnostiquer les altérations génétiques chez les embryons avant de les implanter. Il permet ainsi, en excluant les embryons présentant un risque de fausse couche, d’augmenter le taux de succès des FIV. Tout comme le PGS, cette technique est encore interdite en France.

 

L’embryoscope

L’embryoscope est un incubateur d’embryons qui permet de suivre en permanence l’évolution d’un embryon grâce à une caméra intégrée. Cette technologie avant-gardiste fournit des images et vidéos en temps réel des embryons depuis leurs premières heures de vie sans avoir à altérer les conditions de leur développement. En effet, il n’est pas indispensable d’ouvrir la couveuse ou d’extraire les embryons à chaque fois. La prise d’images se fait depuis l’intérieur. Grâce à cette technique, on a la possibilité de sélectionner les meilleurs embryons afin d’obtenir de meilleurs taux de grossesse.