Le cancer des ovaires touche de plus en plus de femmes ces dernières années mais le taux de survie s’améliore grâce notamment à l’évolution de différentes méthodes de dépistage précoce, de diagnostic de traitement et de prévention. Bien que la maladie en elle-même n’a pas un impact direct sur la fertilité, c’est surtout ses traitements qui font planer de grands risques.
Cependant, en Suède, des chercheurs ont pu montrer qu’il était possible de préserver la fertilité de la femme même après un cancer des ovaires. Le point dans cet article.
Une technique de préservation de la fertilité après un cancer des ovaires
Le cancer des ovaires touche environ 4500 femmes par an. En règle générale, la maladie touche surtout les femmes de plus de 60 ans, mais touche aussi les femmes en l’âge de procréer. Pour cette catégorie de femme, le traitement chirurgical doit avoir un autre impératif, qui est d’éviter la stérilité, une parmi les autres conséquences des traitements. A ce titre, une équipe de scientifiques suédois ont démontré qu’il était possible de préserver la fertilité de la femme atteinte d’un cancer des ovaires.
En effet, dans une étude publiée dans le célèbre journal Fertilty & Sterility, ces scientifiques suédois ont démontré qu’il était possible de traiter chirurgicalement des tumeurs borderline apparentées tout en permettant de préserver la fertilité. La technique consiste à conserver l’utérus et à retirer uniquement certaines parties de l’ovaire.
Bien que l’efficacité de cette technique ait été évaluée dans plusieurs travaux, ses conséquences sur la fertilité n’ont pas été étudiées.
En se basant sur les données nationales suédoises, ces chercheurs ont démontré que 23% des femmes opérées selon cette technique ont réussi à avoir un enfant après le traitement, alors que seulement 9% d’entres elles ont eu recours à une technique de PMA, à savoir la fécondation in vitro.
Un pas en avant pour le traitement des tumeurs borderline chez les jeunes femmes ?
Cette étude suédoise s’est basée sur des registres nationaux de santé. L’étude a utilisé un échantillon de 277 femmes qui ont subi ce type d’intervention chirurgicale. L’une des auteures de l’étude, a ainsi estimé qu’avec cette chirurgie, la capacité de procréer semble être persévérée et cette étude permettra de mieux conseiller et soigner les jeunes femmes souffrant de tumeurs ovariennes borderline.
Les tumeurs borderline sont des tumeurs rares et caractérisées par un âge de survenue de 10 ans inférieur aux tumeurs malignes et dont le tier touche des jeunes filles en l’âge de procréer et dont la préservation de la fertilité doit être considérée comme une donnée importante.