L’augmentation du nombre d’essais minimum de la fécondation in vitro (FIV) chez un couple infertile augmenterait-elle les chances de succès ? C’est ce qu’affirment en tout cas certains chercheurs, auteurs d’une étude publiée dans la revue Jama Network, de l’American Medecine Association.
Augmenter le taux de réussite de la FIV : passer de 4 à 6 tentatives ?
Une étude publiée dans le Journal de l’American Medecine Association (JAMA) pourrait redonner de l’espoir aux couples infertiles qui ont recours à la FIV. En effet, bien que limitée à 3 ou 4 tentatives, cette étude montre l’efficacité de l’augmentation du nombre de traitements par cycle au-delà de 4.
Cette étude britannique a été réalisée sur plus de 150 000 patientes avec une moyenne d’âge de 35 ans avec des problèmes d’infertilité en moyenne de 4 ans. Le but de cette étude était de calculer le taux de naissances vivantes pour chaque tentative de FIV en plus de la probabilité cumulée de son succès jusqu’à 9 tentatives de fécondation in vitro.
Les résultats obtenus ont permis de démonter l’efficacité de la prolongation du nombre de cycles de FIV au-delà 3 ou 4 tentatives.
En effet, les résultats ont démontré que chez l’ensemble des femmes participant à l’étude, le taux de naissances vivantes pour le premier cycle était de 29.5%. Ce taux de naissances demeure supérieur à 20% jusqu’à la 4éme tentative incluse. Au même temps, le taux cumulatif des naissances vivantes sur l’ensemble des cycles a poursuivi sa hausse jusqu’au 9éme traitement. Au 6éme cycle de traitement, 65% des femmes obtiennent une naissance vivante.
Chez les femmes de moins de 40 ans, le taux de naissances vivantes était de 32% et reste supérieur à 20% sur l’ensemble des 4 premiers cycles. Au 6éme cycle, 68% des femmes ont obtenu une grossesse en calculant le taux cumulatif ajusté au pronostic.
Chez les femmes âgées entre 40 et 42 ans, le taux de naissances vivantes pour le premier cycle était de 12%. Au sixième cycle, le taux cumulatif des naissances vivantes atteint 31.5%. Pour les femmes de plus de 42 ans, les taux de chaque cycle étaient inférieurs à 4%.
D’un autre côté, aucune différence d’âge n’a été observée chez les femmes ayant reçu un don d’ovocytes. Cette étude a également mentionné le fait que les taux de succès étaient inférieurs chez les femmes avec un partenaire souffrant d’infertilité et non traité par rapport aux autres femmes avec d’autres causes, mais le traitement du partenaire a éliminé cette différence.
Par ailleurs, les auteurs de cette étude britannique ont estimé que le nombre d’ovules récupérés après stimulation ovarienne dans un cycle n’influence pas le taux de réussite des naissances vivantes dans les cycles suivants, contrairement à ce qu’on dit souvent aux couples quant à la diminution des chances de réussite future s’ils n’ont pas eu un nombre suffisant d’ovules prélevés.
Avec ces résultats encourageants, les couples doivent considérer ce processus comme un processus à plusieurs cycles bien que le coût d’un traitement prolongé puisse être contraignant que ce soit sur le plant émotionner ou financier.