Six Français sur dix sont prêts à recourir à une aide à la procréation s’ils rencontraient des difficultés à avoir un enfant. C’est le résultat d’une enquête réalisée par MGEN/OpinionWay sur la perception des Français de la parentalité et de la PMA qui a été publiée ce mercredi 24 janvier.
61% des Français recourraient à la PMA si…
D’après les résultats d’une enquête réalisée par MGEN/OpinionWay, deux Français sur dix se disent avoir rencontré ou rencontrer des problèmes de fertilité.
Relativement à leur connaissance des méthodes de procréation assistée, 94% déclarent connaître la PMA, 90% la gestation pour autrui (GPA) et 91% la congélation d’ovocytes. 54% des interrogés déclarent connaître au moins quelqu’un qui a eu recours à l’adoption internationale (34%) ou à la PMA (33%) pour avoir un enfant.
Pour 74% des personnes interrogées, l’accessibilité de la PMA est un grand espoir pour tous ceux qui ont du mal à procréer naturellement. 61% déclarent être prêtes à opter pour la procréation médicalement assistée s’ils avaient des difficultés à concevoir un enfant. 32%, quant à eux, envisagent la gestion pour autrui (GPA) pour parvenir à la parentalité.
Aller plus loin
Comme la PMA reste la méthode de procréation assistée la plus utilisée aujourd’hui, 60% des Français seraient favorables à l’existence d’un meilleur cadre juridique pour la congélation d’ovocytes. D’ailleurs, 48% seraient prêtes à congeler leurs ovocytes en France.
Pour ce qui est de la législation de la GPA, les avis divergent encore. 43% sont contre l’idée et 40% pour. Ce sont surtout les hommes et les personnes âgées qui s’y opposent de peur des risques d’abus et des soucis d’ordre éthique tels que la marchandisation de ce type de procréation.
Lorsqu’ils ont été interrogés sur la « bioéthique », qui est l’un des sujets chauds du moment, 75% pensent au don de spermatozoïdes, 62% au don d’ovocytes et 23% au don d’embryons. La question de l’anonymat suscite toujours beaucoup d’intérêt de la part du public. 41% des interrogés ne seraient pas contre l’idée d’une révision du principe de l’anonymat. 39% veulent que l’anonymat perdure.
Pour la majorité des Français, la conception d’un enfant est loin d’être le seul élément de la parentalité. C’est un grand rôle qui implique de subvenir aux besoins de l’enfant, d’être là tous les jours et de lui transmettre les valeurs.
Près de la moitié des personnes interrogées (49%) estiment que la parentalité est devenue plus complexe qu’il y a 50 ans.