La fécondité après 40 ans ne cesse d’augmenter depuis 1980 en France

La fécondité après 40 ans ne cesse d’augmenter depuis 1980 en France

Depuis les années 1980, la fécondité après 40 ans est en constante augmentation en France, selon une récente étude publiée par l‘Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Cette tendance reflète un changement significatif dans les schémas de reproduction, où de plus en plus de femmes choisissent de devenir mères plus tard dans leur vie. Cette évolution sociodémographique a des implications majeures pour la société française, tant sur le plan individuel que collectif.

L’étude de l’INSEE s’appuie sur des données recueillies au cours des dernières décennies, permettant ainsi une analyse approfondie des tendances de fécondité en France. Au fil du temps, il est devenu évident que les femmes repoussent de plus en plus l’âge de la maternité. Cette évolution est due à divers facteurs socio-économiques et culturels, tels que l’augmentation de la participation des femmes sur le marché du travail, l’accès accru à l’éducation et à la contraception, ainsi que les changements dans les aspirations et les priorités familiales.

Les résultats de l’étude de l’INSEE montrent une augmentation significative de la fécondité après l’âge de 40 ans. Dans les années 1980, le nombre de femmes ayant un enfant après cet âge était relativement faible, mais au fil des décennies, cette tendance s’est inversée. Aujourd’hui, de plus en plus de femmes françaises font le choix de retarder la maternité jusqu’à la quarantaine.

Cette augmentation de la fécondité après 40 ans peut être attribuée à plusieurs facteurs. D’une part, les progrès médicaux et les avancées de la technologie de procréation assistée, comme la fécondation in vitro (FIV), offrent aux femmes une opportunité de concevoir plus tard dans leur vie. D’autre part, les changements sociaux et culturels ont également joué un rôle majeur. Les femmes ont maintenant plus d’opportunités professionnelles et aspirent à atteindre certains objectifs personnels avant de fonder une famille.

Cette tendance croissante de la fécondité après 40 ans en France a des conséquences à la fois pour les individus et pour la société dans son ensemble. Sur le plan individuel, les femmes qui décident de devenir mères à un âge avancé peuvent faire face à des défis supplémentaires, tels que des problèmes de fertilité accrue et une grossesse à risque. Cependant, cela peut également leur permettre de bénéficier de plus de stabilité économique et d’une plus grande maturité émotionnelle.

 

Quelques chiffres :

  • En 2019, en France hors Mayotte, 42 800 bébés sont nés de mères âgées de 40 ans ou plus (donc nées en 1979 ou avant). Ainsi, 5,7 % des naissances de 2019 sont des naissances dites « tardives ». La mère a le plus souvent 40 ans (une sur trois) ou 41 ans (une sur quatre).
  • Le  est en 2019 de 3,5 enfants pour 100 femmes à 40 ans, de 2,5 à 41 ans, de 1,8 à 42 ans, etc., soit 10,2 enfants de 40 à 50 ans au total ( de 40 à 50 ans)
  • Les femmes cadres ou exerçant une profession intellectuelle supérieure ont la plus forte fécondité tardive parmi les femmes ayant déjà travaillé : 11 enfants pour 100 femmes entre 40 et 50 ans dans les conditions de fécondité par âge observées en 2019.
  • Avoir au moins un enfant en commun avec son conjoint motive une partie des naissances.Huit naissances tardives sur dix sont issues de femmes vivant en couple : cinq surviennent au sein de couples qui avaient déjà un enfant commun vivant au domicile, deux sont issues d’un couple sans enfant au domicile et une est issue d’un couple vivant seulement avec des enfants d’une union précédente, le plus souvent de la mère. Seules 1 % des naissances tardives ont lieu dans un couple vivant avec les enfants d’une union précédente du père.
  • Pour les mères de 40 ans ou plus, un quart des bébés sont leurs premiers.Jusqu’à la fin de la trentaine, la part des premières naissances diminue avec l’âge des mères. Elle remonte à partir de 39 ans (figure 5) : en moyenne, en 2019, un quart des nouveau-nés sont les premiers enfants de leur mère si elle est âgée de 35 à 44 ans, et plus d’un tiers (36 %) si elle a entre 45 et 50 ans